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Jocelyn Mienniel & Chassol "Dress Code" / Asynchrone "Hommage à Ryūichi Sakamoto"

L’audace comme fil rouge de deux ambitieuses créations coproduites par Jazz à la Villette. Avec Dress code, Jocelyn Mienniel et Chassol convoquent la fiction pour mettre en scène et en musique l’anticonformisme des créations les plus libres. Asynchrone rend hommage au caractère protéiforme de l’œuvre du célèbre compositeur japonais Ryūichi Sakamoto.

1/ Asynchrone « Hommage à Ryūichi Sakamoto »

L’œuvre de Ryūichi Sakamoto est un continent aux frontières mouvantes, de la pop électronique du trio Yellow Magic Orchestra, qu’il rejoint en 1978 pour six années fécondes, aux minutieuses compositions électro-acoustiques de ses derniers albums, en passant bien sûr par les musiques de film qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier, comme Furyo ou Le Dernier empereur. Sans oublier son engagement dans les aventures électroniques les plus libres, avec Alva Noto par exemple. C’est cet immense territoire que vont arpenter le violoncelliste Clément Petit et l’ingénieur du son Frédéric Soulard, qui ont en commun avec le maître japonais une formation classique et une curiosité pour toutes les explorations. Avec l’improvisation pour guide, le duo joue sur le mélange des timbres et des textures, brouillant les frontières entre électro et acoustique. Asynchrone rend ainsi hommage à Sakamoto en un mouvement libre, convoquant le lyrisme du post-romantisme européen comme la musique répétitive contemporaine.

2/ Jocelyn Mienniel & Chassol « Dress code »

Pensé comme un long métrage pour les oreilles, Dress code est composé et joué par deux des musiciens les plus prolifiques de la nouvelle génération du jazz français : le flûtiste Jocelyn Mienniel et le pianiste Christophe Chassol. À l’origine de cet ambitieux projet pluridisciplinaire, une question : comment créer en toute liberté ? Puis une fiction, écrite par le producteur Amaury Chardeau (producteur de l’émission Juke-Box sur France Culture) et scénographiée par le plasticien Xavier Veilhan. Elle met en scène un moment suspendu dans la nuit, le temps d’une fête, où un homme réalise que l’humanité court à sa perte, faute d’idéal. Pour composer le récit de cet épisode où se croisent chimères et freaks, Jocelyn Mienniel et Chassol ont imaginé une bande-son faite de samples et archives sonores, toile de fond d’un dialogue où se croisent leurs styles respectifs, marqués par des courants musicaux libres et anticonformistes. Avec eux, le poète et rappeur américain Mike Ladd et le batteur Mathieu Edouard dessinent les contours d’un spectacle en forme de cérémonie débridée.