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Belmondo Quintet / Marquis Hill Blacktet / Jaimie Branch & Jason Nazary "Anteloper"
De la modernité la plus radicale à la tradition, c’est ainsi que s’organise cette soirée avec le duo électro-free Anteloper, le trompettiste aux accents R&B Marquis Hill, puis deux étoiles de la scène hexagonale : les frères Belmondo pour célébrer la renaissance de leur quintet des années 1990.
1/ Jaimie Branch & Jason Nazary “Anteloper”
Repérée en Europe par Gilles Peterson et par les oreilles les plus attentives du Winter Jazz Festival de New York, la trompettiste de Chicago Jaimie Branch a publié son premier album, Fly or Die, en 2017. Un disque d’une grande liberté pour une musique protéiforme, aux accents bruitistes, aux pulsations afro-caribéennes et aux lignes mélodiques anguleuses. C’est dans cette perspective free que Jaimie Branch poursuit ses ambitieuses explorations musicales, cette fois-ci en duo et non plus dans un répertoire purement acoustique, mais avec l’aide de claviers et autres machines électroniques. Le résultat se nomme Anteloper, avec un premier album, Kudu, publié l’an dernier. On peut y entendre les échos minimalistes d’un Nils Petter Molvær aux digressions électro et radicales. Une musique qui s’affranchit de toute norme avec un étonnant travail sur les textures sonores.
2/ Marquis Hill Blacktet
S’il vit désormais à New York où il joue comme sideman pour Marcus Miller et Joe Lovano, c’est bien au cœur de la très vivante scène de Chicago que Marquis Hill a fait ses armes. Aujourd’hui, il incarne une génération qui a su replacer la ville au centre de la carte mondiale du jazz, à l’instar de son camarade Makaya McCraven. Avec une discographie de leader déjà imposante, le jeune trentenaire s’illustre comme un trompettiste capable d’aborder tous les répertoires. Si c’est en écoutant Lee Morgan et les grands disques de hard-bop que Marquis Hill a décidé de devenir musicien professionnel, son écriture intègre tous les styles de sa génération : la nu-soul des années 1990, le hip-hop, le r&b et même le slam. Des influences que l’on retrouve dans son tout dernier album, Modern Flows Vol. 2, publié en 2018 avec son « Blacktet », quintet avec vibraphone pour lequel il compose depuis de longues années.
3/ Belmondo Quintet
Difficile d’aborder le jazz français sans évoquer la famille Belmondo. Un père saxophoniste, mais plus encore deux frères : Lionel, l’aîné, le plus discret, lui aussi saxophoniste, et dont on vante depuis toujours la science de l’arrangement et de la composition. Un talent nourri par une immense culture de l’histoire du jazz. Né quatre années plus tard, en 1967, Stéphane a su s’imposer, au fil d’une brillante carrière internationale, comme l’un des trompettistes européens les plus importants, aussi à l’aise dans le répertoire hard-bop que dans le registre des ballades, avec un timbre de bugle d’une grande délicatesse et un sens mélodique d’une rare élégance. Dans le Saint-Germain-des-Prés des années 1990, Stéphane et Lionel créaient un quintet qui a construit leur réputation. À l’hiver 2019, ils décidaient de faire revivre ces moments heureux avec une nouvelle section rythmique et un nouveau répertoire. Le jazz français à son sommet.
1/ Jaimie Branch & Jason Nazary “Anteloper”
Repérée en Europe par Gilles Peterson et par les oreilles les plus attentives du Winter Jazz Festival de New York, la trompettiste de Chicago Jaimie Branch a publié son premier album, Fly or Die, en 2017. Un disque d’une grande liberté pour une musique protéiforme, aux accents bruitistes, aux pulsations afro-caribéennes et aux lignes mélodiques anguleuses. C’est dans cette perspective free que Jaimie Branch poursuit ses ambitieuses explorations musicales, cette fois-ci en duo et non plus dans un répertoire purement acoustique, mais avec l’aide de claviers et autres machines électroniques. Le résultat se nomme Anteloper, avec un premier album, Kudu, publié l’an dernier. On peut y entendre les échos minimalistes d’un Nils Petter Molvær aux digressions électro et radicales. Une musique qui s’affranchit de toute norme avec un étonnant travail sur les textures sonores.
2/ Marquis Hill Blacktet
S’il vit désormais à New York où il joue comme sideman pour Marcus Miller et Joe Lovano, c’est bien au cœur de la très vivante scène de Chicago que Marquis Hill a fait ses armes. Aujourd’hui, il incarne une génération qui a su replacer la ville au centre de la carte mondiale du jazz, à l’instar de son camarade Makaya McCraven. Avec une discographie de leader déjà imposante, le jeune trentenaire s’illustre comme un trompettiste capable d’aborder tous les répertoires. Si c’est en écoutant Lee Morgan et les grands disques de hard-bop que Marquis Hill a décidé de devenir musicien professionnel, son écriture intègre tous les styles de sa génération : la nu-soul des années 1990, le hip-hop, le r&b et même le slam. Des influences que l’on retrouve dans son tout dernier album, Modern Flows Vol. 2, publié en 2018 avec son « Blacktet », quintet avec vibraphone pour lequel il compose depuis de longues années.
3/ Belmondo Quintet
Difficile d’aborder le jazz français sans évoquer la famille Belmondo. Un père saxophoniste, mais plus encore deux frères : Lionel, l’aîné, le plus discret, lui aussi saxophoniste, et dont on vante depuis toujours la science de l’arrangement et de la composition. Un talent nourri par une immense culture de l’histoire du jazz. Né quatre années plus tard, en 1967, Stéphane a su s’imposer, au fil d’une brillante carrière internationale, comme l’un des trompettistes européens les plus importants, aussi à l’aise dans le répertoire hard-bop que dans le registre des ballades, avec un timbre de bugle d’une grande délicatesse et un sens mélodique d’une rare élégance. Dans le Saint-Germain-des-Prés des années 1990, Stéphane et Lionel créaient un quintet qui a construit leur réputation. À l’hiver 2019, ils décidaient de faire revivre ces moments heureux avec une nouvelle section rythmique et un nouveau répertoire. Le jazz français à son sommet.