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Yasiin Bey Live band feat. Hypnotic Brass Ensemble / Kamaal Williams / Emma-Jean Thackray
Hip-hop et beatmaking entre Londres et New York avec la multi-instrumentiste Emma-Jean Thackray, le claviériste révélé par Gilles Peterson Kamaal Williams et le poids lourd du rap américain Yasiin Bey, soutenu par un brass band de Chicago.
1/ Emma-Jean Thackray
Do it Yourself. Voici le leitmotiv d’Emma-Jean Thackray, musicienne anglaise qui a enregistré l’intégralité de son album Ley Lines dans son petit home studio du sud de Londres. Voix, batterie, percussions, clarinette... une véritable multi-instrumentiste. Originaire du Nord de l’Angleterre, dans le Yorkshire, région minière qui possède une ancienne tradition d’orchestres de rue, la jeune Emma a fait ses débuts au sein du Tingley Brass Band, toute habillée de rouge, interprétant des hymnes et des marches au cornet. Ce avant de découvrir Gil Evans et sa science des arrangements. La porte d’entrée vers le jazz. Aujourd’hui, sa musique n’a pas grand chose à voir avec l’écriture d’Evans, mais s’inscrit plutôt dans la mouvance d’une production britannique très actuelle, empreinte de hip-hop et autres styles urbains. Revendiquant l’influence de Madlib et une culture du beatmaking, Miss Thackray s’illustre comme une musicienne véritablement singulière.
2/ Kamaal Williams
Le jazz anglais est un fil conducteur de cette rentrée 2019. Au cœur de la très prolifique scène londonienne, Kamaal Williams nous a été révélé il y a trois ans, via le duo Yussef Kamaal, avec l’album Black Focus, édité sur le label Brownswood de Gilles Peterson – devenu le véritable parrain des productions labellisées british jazz. Une musique ambiant, marquée par des nappes de Fender Rhodes et autres claviers, des beats hip-hop et jungle, mais aussi des influences évoquant George Benson, voire Ronny Jordan. En 2018, Williams se lance en solo avec l’album (autoproduit cette fois-ci) The Return. Un répertoire au cœur duquel l’influence hip-hop se fait encore plus prégnante, présenté sur la scène de Jazz à la Villette en trio clavier, basse, batterie.
3/ Yasiin Bey Live Band feat. Hypnotic Brass Ensemble
L’Hypnotic Brass Ensemble a comme particularité de réunir les huit enfants du trompettiste et multi-instrumentiste originaire du sud de Chicago Phil Cohran – ex-compagnon de route de Sun Ra, entre autres. Avec un son funky et festif, les frangins n’hésitent pas à associer la tradition new-orleans à des rythmes hip-hop. Dans ce registre, ils accompagneront le flow de Yasiin Bey, que le public connaît mieux sous le nom de Mos Def – et qui a fait parler de lui au printemps dernier avec un nouvel album pour happy-few, Negus, uniquement diffusé dans des galeries d’art. Poids lourd du hip-hop américain depuis la création de son duo Black Star (avec Talib Kweli) et des albums solo comme Black on Both Sides à la fin des années 1990, Bey entretient de fortes accointances avec le monde du jazz, comme en témoignent ses diverses collaborations avec Robert Glasper. Son association avec l’Hypnotic Brass Ensemble débute quant à elle au milieu des années 2000.
1/ Emma-Jean Thackray
Do it Yourself. Voici le leitmotiv d’Emma-Jean Thackray, musicienne anglaise qui a enregistré l’intégralité de son album Ley Lines dans son petit home studio du sud de Londres. Voix, batterie, percussions, clarinette... une véritable multi-instrumentiste. Originaire du Nord de l’Angleterre, dans le Yorkshire, région minière qui possède une ancienne tradition d’orchestres de rue, la jeune Emma a fait ses débuts au sein du Tingley Brass Band, toute habillée de rouge, interprétant des hymnes et des marches au cornet. Ce avant de découvrir Gil Evans et sa science des arrangements. La porte d’entrée vers le jazz. Aujourd’hui, sa musique n’a pas grand chose à voir avec l’écriture d’Evans, mais s’inscrit plutôt dans la mouvance d’une production britannique très actuelle, empreinte de hip-hop et autres styles urbains. Revendiquant l’influence de Madlib et une culture du beatmaking, Miss Thackray s’illustre comme une musicienne véritablement singulière.
2/ Kamaal Williams
Le jazz anglais est un fil conducteur de cette rentrée 2019. Au cœur de la très prolifique scène londonienne, Kamaal Williams nous a été révélé il y a trois ans, via le duo Yussef Kamaal, avec l’album Black Focus, édité sur le label Brownswood de Gilles Peterson – devenu le véritable parrain des productions labellisées british jazz. Une musique ambiant, marquée par des nappes de Fender Rhodes et autres claviers, des beats hip-hop et jungle, mais aussi des influences évoquant George Benson, voire Ronny Jordan. En 2018, Williams se lance en solo avec l’album (autoproduit cette fois-ci) The Return. Un répertoire au cœur duquel l’influence hip-hop se fait encore plus prégnante, présenté sur la scène de Jazz à la Villette en trio clavier, basse, batterie.
3/ Yasiin Bey Live Band feat. Hypnotic Brass Ensemble
L’Hypnotic Brass Ensemble a comme particularité de réunir les huit enfants du trompettiste et multi-instrumentiste originaire du sud de Chicago Phil Cohran – ex-compagnon de route de Sun Ra, entre autres. Avec un son funky et festif, les frangins n’hésitent pas à associer la tradition new-orleans à des rythmes hip-hop. Dans ce registre, ils accompagneront le flow de Yasiin Bey, que le public connaît mieux sous le nom de Mos Def – et qui a fait parler de lui au printemps dernier avec un nouvel album pour happy-few, Negus, uniquement diffusé dans des galeries d’art. Poids lourd du hip-hop américain depuis la création de son duo Black Star (avec Talib Kweli) et des albums solo comme Black on Both Sides à la fin des années 1990, Bey entretient de fortes accointances avec le monde du jazz, comme en témoignent ses diverses collaborations avec Robert Glasper. Son association avec l’Hypnotic Brass Ensemble débute quant à elle au milieu des années 2000.