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Christian Scott "Afro New Orleanian - Black Indian Music" / Sons of Kemet XL
1/ SONS OF KEMET XL
Tête de proue d’une scène londonienne en pleine effervescence, Shabaka Hutchings se présente avec ses Sons of Kemet en version XL, en faisant passer le nombre de batteurs de son groupe de deux… à quatre !
Dans son dernier album, il prête allégeance à Harriet Tubman, figure de la lutte contre l’esclavage, et à huit autres femmes qui sont à ses yeux de véritables « reines » - contrairement à cette Queen Elizabeth qu’il qualifie de « reptile » en assumant ouvertement la lèse-majesté. Shabaka Hutchings agite le jazz anglais depuis plusieurs années à la tête de diverses formations. Dynamisés par deux batteries qui pulsent - dédoublées à l’occasion de ce passage au format XL -, portés par les basses puissantes d’un tuba, ses Sons of Kemet ont des airs de fanfare hallucinée, conciliant l’énergie vitale des orchestres de rue des Caraïbes avec une urgence à souffler digne des grands ténors du free.
2/ CHRISTIAN SCOTT AFRO NEW ORLEANIAN - BLACK INDIAN MUSIC
Ne l’appelez plus Christian Scott mais Christian Scott aTunde Adjuah. Depuis quelques années, le trompettiste a modifié son patronyme - « complété », préfère-t-il dire - au regard de son histoire d’Africain-Américain, originaire de La Nouvelle-Orléans.
aTunde et Adjuah sont deux villes mythiques du royaume du Bénin. Une manière pour le trompettiste de rappeler au monde l’ancrage de sa musique dans une histoire meurtrie, et qui continue de l’être à l’heure du Black Live Matters. Bien que résolument engagé dans son époque, Scott développe une vision historiciste de la création, embrassant le passé pour mieux faire vibrer le présent. Dans ce projet créé en décembre 2017 au Harlem Stage à New York (où il est en résidence pour trois années), il confronte sa « stretch music » mâtinée des beats minimalistes de la trap aux traditions musicales de sa terre natale, La Nouvelle-Orléans, et notamment celle des « Black Indians », ces sang-mêlé descendants d’esclaves africains et d’Amérindiens, qui chaque année défilent à l’occasion du carnaval de la ville en grandes tenues flamboyantes. Une mémoire active.
Tête de proue d’une scène londonienne en pleine effervescence, Shabaka Hutchings se présente avec ses Sons of Kemet en version XL, en faisant passer le nombre de batteurs de son groupe de deux… à quatre !
Dans son dernier album, il prête allégeance à Harriet Tubman, figure de la lutte contre l’esclavage, et à huit autres femmes qui sont à ses yeux de véritables « reines » - contrairement à cette Queen Elizabeth qu’il qualifie de « reptile » en assumant ouvertement la lèse-majesté. Shabaka Hutchings agite le jazz anglais depuis plusieurs années à la tête de diverses formations. Dynamisés par deux batteries qui pulsent - dédoublées à l’occasion de ce passage au format XL -, portés par les basses puissantes d’un tuba, ses Sons of Kemet ont des airs de fanfare hallucinée, conciliant l’énergie vitale des orchestres de rue des Caraïbes avec une urgence à souffler digne des grands ténors du free.
2/ CHRISTIAN SCOTT AFRO NEW ORLEANIAN - BLACK INDIAN MUSIC
Ne l’appelez plus Christian Scott mais Christian Scott aTunde Adjuah. Depuis quelques années, le trompettiste a modifié son patronyme - « complété », préfère-t-il dire - au regard de son histoire d’Africain-Américain, originaire de La Nouvelle-Orléans.
aTunde et Adjuah sont deux villes mythiques du royaume du Bénin. Une manière pour le trompettiste de rappeler au monde l’ancrage de sa musique dans une histoire meurtrie, et qui continue de l’être à l’heure du Black Live Matters. Bien que résolument engagé dans son époque, Scott développe une vision historiciste de la création, embrassant le passé pour mieux faire vibrer le présent. Dans ce projet créé en décembre 2017 au Harlem Stage à New York (où il est en résidence pour trois années), il confronte sa « stretch music » mâtinée des beats minimalistes de la trap aux traditions musicales de sa terre natale, La Nouvelle-Orléans, et notamment celle des « Black Indians », ces sang-mêlé descendants d’esclaves africains et d’Amérindiens, qui chaque année défilent à l’occasion du carnaval de la ville en grandes tenues flamboyantes. Une mémoire active.