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Brooklyn Funk Essentials / Defunkt New Soul

Brooklyn Funk Essentials
Depuis presque vingt ans, l’alliage jazz/funk/rap façonné par le gang cosmopolite basé à New York n’a pas perdu de sa densité. Emmené par le bassiste suédois Lati Kronlund, Brooklyn Funk Essentials jongle avec la même furie entre funk  torride, jazz ethnique, hip-hop live, soul crue et escapades world. Un seul totem : le groove. Mais qu’elle soit ancrée dans la tradition de Duke Ellington, dans le free de Pharoah Sanders, dans le bouillonnement latino ou dans les rythmes de l’acid jazz, cette transe rythmique et cuivrée se savoure avant tout sur scène. Les murs des clubs de Big Apple tremblent toujours lorsque le collectif de Kronlund déclenche sa course folle. Un vrai marathon funk.
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Defunkt New Soul
Au début des années 1980, le tromboniste Joseph Bowie (frère du mythique Lester de l’Art Ensemble of Chicago) monte une furieuse embardée funk agitée par de violentes secousses sismiques jazz et punk. Son nom : Defunkt. New York s’engage alors dans le tunnel no wave, parenthèse avant-gardiste inspirée où les genres s’entrechoquent pour mieux se déformer.
Il y a du Miles Davis électrique dans cette symphonie groovy, sorte de funk punk « à la Prince » dévastant tout sur scène. Une véritable fusion portée par le cuivre bouillant de Bowie et un esprit corrosif et rebelle façon Zappa. Thermonuclear Sweat (sueur thermonucléaire), titre du second album de Defunkt, résumait bien la situation… A l’aube de ses 60 ans, Joe Bowie souffle avec la même vigueur sur ces braises groovy incandescentes, mêlant de façon unique, funk cru, racines afro-américaines, esprit rock et jazz protéiforme.