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Son of Dave

1re partie : Adolphus Bell

Adolphus Bell

C’est dans les campagnes d’Alabama qu’a grandi Adolphus Bell. Mais c’est en s’installant, un temps, à Pittsburgh qu’il a sérieusement pris goût à la musique. En 1963, il commence à tâter de la guitare, avec pour modèle le nouveau boss de la guitare jazz, George Benson. Dès lors, il ne va pas plus lâcher le manche de celle qu’il appelle « Pawn Shop » : « prêteur sur gage », du souvenir des temps difficiles. Après avoir été accompagné par un groupe, cet homme du Deep South joue seul depuis des décades. Guitare, grosse caisse, charley et harmonica, ce one-man-band à lui seul évoque les premières heures de cette musique, au gré de textes en forme de chroniques et nourris d’anecdotes. A la faveur du succès de la fondation Music Maker, cet authentique vétéran du blues bénéficie enfin d’une reconnaissance méritée.

Son of Dave

Son of Dave, c’est le Londonien Benjamin Darvill, un natif de Winnipeg, la cité des vents au cœur du Canada. Ex homme-à-tout-jouer de Crash Test Dummies, cet homme-orchestre parcourt depuis des lustres le monde avec dans sa besace son instrumentarium qui ressemble à sa musique. Tel un curieux bluesman qui joue de l’harmonica et de la boîte à rythme, qui bat du pied et tape du tambourin ou frappe du shaker… pour donner vie à une étrange bande-son, où le sample irrigue les champs du Mississippi. En clair, Son Of Dave est une espèce d’hybride de Robert Johnson, dont il a repris des titres par le passé, et Tom Waits, auquel on ne peut manquer de le comparer, jusque dans le complet veston de dandy rétro-futuriste.