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Elysian Fields feat. Don Byron

1re partie : Limousine

Limousine

"Limousine, c’est un vieux rêve : aboutir un disque de ballades et retranscrire notre amour des films de Jarmush et Wenders…" Dead Man fut le fil conducteur de ce road-movie, limite immobile, jamais statique. A bord de cette "belle Américaine bricolée", trois Français roulent sur les bas-côtés, sans forcer. "Notre idée, c’était jouer des chansons, raconter des histoires. On s’est mis dans la position d’accompagnateurs d’une voix qui n’est pas là. Cela ajoute une contrainte, motivante." En chemin, on croise les fantômes du blues, de la folk et du jazz, on tressaute aux soubresauts post-rock et on rêve d’americana teintée d’electronica.

Elysian Fields feat. Don Byron

En version new-yorkaise, "Les Champs-Elysées", cela donne un groupe traversé par tous les courants musicaux qui irriguent la Babel post-moderne. Du jazz dans tous ses éclats, mais aussi du rock noir de noir et de la folk minimaliste. Formé en 1995 autour de la chanteuse Jennifer Charles et du guitariste Oren Bloedow, ce groupe où musicalité rime avec radicalité va rencontrer un succès public et critique en Europe. C’est ainsi que Nick Kent, référence ultime pour les amateurs de musiques américaines dira d’eux : "Peut-être devons-nous les remercier de produire un son unique et en-dehors du courant principal, aussi sensuel et torride qu'un rêve d'insomniaque". Un rêve éveillé qui se poursuit en 2009 avec le clarinettiste Don Byron, esthète dont le regard oblique devrait ajouter une touche insolite à cette histoire, spécialement pour Jazz à la Villette.