Coproduit par la Philharmonie de Paris et la Grande Halle de la Villette, le festival reste plus que jamais le lieu d’une diversité revigorante, pôle d’attraction affolant les boussoles (avec des artistes en provenance d’Israël, Cuba, Angleterre, Afrique du Sud, France ou États-Unis), terre d’accueil de grands noms du jazz (la légende Abdullah Ibrahim, Keny Barron & Dave Holland Trio ou Roberto Fonseca) comme d’une nouvelle génération à la créativité débridée : Kokoroko, Jacob Banks, Tank and the Bangas, Cimafunk, Knower ou Angel Bat Dawid se baladeront du côté de l’afrobeat, de la soul, du funk, de l’électro ou du gospel.

Des révolutions formelles que cette génération associe tout naturellement à un engagement social et politique très réfléchi. On observera à ce titre la façon dont Chassol et Jocelyn Mienniel s’intéressent aux contre-cultures, au cœur de la création inédite qu’ils proposeront. Car plus que jamais, Jazz à la Villette est non seulement ce carrefour où se retrouvent des sensibilités très différentes mais aussi le lieu de créations originales et exclusives, parmi lesquelles on peut citer la recréation du What’s Going On de Marvin Gaye par les meilleurs espoirs de la nouvelle scène anglaise ou la venue très attendue du saxophoniste Ravi Coltrane, qui se plonge enfin dans le fabuleux répertoire de ses parents.

Un passage de témoin pour une histoire toujours en mouvement, à pas de géants.