Kenny Garrett "Sounds from the Ancestors"
1re partie : Muriel Grossmann Quartet
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Le plus coltranien des saxophonistes altistes et sideman du Miles Davis de la fin revient, cinq ans après son dernier passage à Jazz à la Villette, enflammer le public du festival.
Fidèle du festival, Kenny Garrett, présentera le répertoire de son dernier disque en date — qui remonte à 2021 — Sounds From the Ancestors. Un album qui dès le titre d’ouverture invoque le spectre de Coltrane et de sa composition « Equinox », projetée dans un univers rythmique caribéen. Le son de tous les ancêtres, en somme. Il y est question d’Art Blakey aussi, à qui Garrett rend hommage, tout comme à l’immensément regretté Roy Hargrove. Un disque patchwork qui comprend quelques sucreries post-eigthies dont Kenny Garrett est coutumier. Musicien d’une immense générosité et d’une flamboyance inaltérable avec le temps, le dernier saxophoniste de Miles Davis est avant tout une véritable bête de scène qui à chaque live, parvient à émouvoir autant qu’à faire danser. Un moment toujours incontournable.
Première partie : Muriel Grossmann Quartet
Publiée sur le label de Jack White, Third Man Records, l’éclectique Muriel Grossmann emmène un organ-combo fulgurant, sous perfusion coltranienne.
Saxophoniste autrichienne née à Paris et vivant à Ibiza, la pan-européenne Muriel Grossmann publiait l’hiver dernier son album Devotion — un disque au long cours avec plus d’1h30 de musique — à la couverture d’inspiration sixties/seventies. Période qui correspond à la formule instrumentale choisie, un organ-combo typique de la fin des années 1960. Mais il s’agit là moins de soul-jazz que d’un power-trio dont l’énergie emprunte aussi bien à celle du blues-rock qu’au John Coltrane de A Love Supreme comme le suggère le thème de sa composition « Mother of All ». Au ténor, Muriel Grossmann développe un son plein, tendu, et d’une incroyable énergie.
Déroulé
20h-20h50 : Muriel Grossmann
21h10-22h40 : Kenny Garrett