Tinariwen
1re partie : BCUC
Le Périphérique
Deux ans après la disparition de l’un de ses membres fondateurs, Tinariwen revient présenter le répertoire d’Amatssou, disque enregistré entre le Sahara et Los Angeles, entre blues touareg et americana.
Amatssou, le dernier album en date de Tinariwen, mythique groupe de blues touareg, laisse entendre quelques échos transatlantiques : un banjo discret qui file en arrière-plan en double croches, un violon aux accents country et une pedal-steel guitar toute en subtilité. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis, dans le studio de Jack White, à Nashville, qu’aurait dû être mis en boîte cet opus. Mais crise sanitaire oblige, chacun a enregistré de son côté (Djanet en Algérie, Los Angeles et Nashville) pour procéder à un assemblage de post-production à distance, comme les choses se font d’ailleurs si régulièrement désormais — covid ou pas. Bien que sous influence nord-américaine, Amatssou, produit par le Québécois Daniel Lanois, garde les deux pieds dans le sable du Sahara et la musique reste absolument et avant tout celle de Tinariwen.
Première partie : BCUC
Révélé en France il y a presque dix ans lors de concerts fulgurants, BCUC continue à distiller son exceptionnelle énergie avec un nouveau répertoire.
Né au début des années 2000 dans les rues de Soweto, BCUC (pour Bantu Continua Uhuru Consciousness) développe une musique qui emprunte aux répertoires traditionnels d’Afrique du Sud, structurée autour de chants déclamés. Des voix tonitruantes, masculines et féminines, soutenues par une tension rythmique foudroyante, assurée par des percussions et une seule basse électrique. Un dispositif minimaliste évoquant le dépouillement des townships sud-africains. Paru à l’été 2023, le troisième disque du groupe, Millions of Us, qui met en avant la voix plus soul de la chanteuse Kgomotso Mokone, s’inscrit dans la parfaite continuité de leurs précédents enregistrements.
Déroulé
20h-20h50 : BCUC
21h10-22h40 : Tinariwen