1/ David Murray Quartet feat. Saul Williams
Difficile de faire plus actif que David Murray dans l’histoire du jazz : sa discographie dépasse allègrement la centaine d’albums. Voix majeure du saxophone « post-free », Murray, qui a débuté le ténor en découvrant Sonny Rollins, possède un son unique, sauvage et enragé, avec un vibrato imposant. Le tout au service d’une conception mélodique qui tire vers la complainte et d’un jeu souvent out – qui dépasse les concepts d’harmonie et de rythme. Hyperactif, donc, Murray a joué avec toute la scène américaine underground depuis les années 1970, dont un certain Olu Dara, cornettiste et père du rappeur Nas programmé ce même jour ! Le hip-hop sera de fait le thème de la soirée, puisque David Murray dialoguera sur scène avec le rappeur et poète Saul Williams.

2/ Nas
Vingt ans déjà depuis la sortie du second album de Nas, It Was Written. Et l’enregistrement, qui compte quelques tubes comme « The Message », « Affirmative Action » ou « If I Ruled the World (Imagine That) », n’a pas pris une ride – à l’instar de son tout premier disque Illmatic publié deux ans plus tôt. Comme toutes les étoiles du rap US des années 1990, Nas, la quarantaine entamée, est désormais un homme d’affaires et un producteur de documentaires – il a publié l’an dernier Fresh Dressed, un film sur l’évolution des modes vestimentaires dans le hip-hop. Ce qui ne l’empêche certainement pas de continuer à distiller, lors de rares concerts, son flow tranchant et percussif. Un évènement immanquable pour tous les amateurs de Great Black Music : l’histoire du hip-hop débarque à Paris.